Hélèna Perry
Messages : 253 Date d'inscription : 13/04/2008
| Sujet: Détermination, tristesse, panique, resignation... Sam 3 Mai - 19:53 | |
| Hélèna était avachie sur son canapé, les yeux baignés de larmes. Comme d'habitude son salon était un véritable champ de bataille. La décoration était très simple. Des murs lisses et blanc, des meubles bleus se résumant à deux fauteuils, un canapé, une table basse, un bureau, un buffet, un porte manteau et des étagères. Sur les murs il y avait des dessins d'accrochés, elle avait même dessiné à même le mur un magnifique aigle. Le sol était jonché de feuilles et parchemins. Encore des dessins... Elle ne se souciait pas du rangement dans son appartement, personne ne le voyait de toutes façons. Ce n'était pas comme son bureau où des fois les élèves venaient qui était impeccablement rangé. Elle lisait une lettre, l'expediteur n'était pas dans son coeur... Son père... Il l'accusait de la mort de sa femme qui était morte en mettant au monde la juene professeur. Il lui disait qu'elle avait mérité tous les coups, qu'elle était la seule fautive de ses malheurs à lui, de ceux de son frère et de ceux d'elle même. La lettre était vieille. Il lui avait écrit lorsqu'elle avait 17 ans mais elle ne l'avait jamais ouverte. Après dix ans d'hésitation elle l'avait fait et elle en pleurait. Elle jeta la lettre sur la table basse, prit un crayon à papier et une feuille. Elle se mit à dessiner. D'abord un pièce avec juste une table, un canapé défoncé et une armoire puis une fillette se cachant derrière le canapé, un jeune garçon avec une expression apeurée sur le visage mais au regard déterminé et une ombre menaçante planant au dessus des deux enfants. Elle se reconnut dans la petite fille, le garçon ne pouvant être que son frère. Elle regarda un moment la scène d'un oeil vide et se mit subitement à pleurer. Elle essuya ses larmes et se leva lorsqu'on frappa à la porte. Elle jeta un regard autour d'elle. Qui pouvait bien venir la voir un vendredi soir à 20H ? Dans son appartement de plus. Elle paniqua à l'idée que quelqu'un voit le bazar et essaya de récupérer tous les dessins à terre. C'était peine perdue car on refrappait. Elle abandonna et alla ouvrir. | |
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